Les Tribulations d’un Chinois en Chine
– 1965 –
Un jeune milliardaire ruiné prépare sa fin et contracte une assurance-vie au profit
de sa fiancée. Sa rencontre avec la belle Alexandrine va cependant lui faire changer
d’avis. Mais est-ce encore possible ? Librement inspiré de Jules Verne.
Résumé
Jeune milliardaire oisif et blasé, Arthur Lempereur multiplie les tentatives de suicide. Toutes échouent, au grand soulagement de son entourage qui espère qu’une croisière en Orient le guérira de ce désespoir.
À Hong Kong, où son yacht est ancré, Arthur apprend qu’il est ruiné. Cette nouvelle finit de le désespérer. Il s’apprête à se pendre lorsque son vieux précepteur, Mister Goh, « philosophe » chinois, l’engage à penser à ceux qu’il va laisser. Il lui fait alors contracter une assurance-vie au profit d’Alice, sa fiancée, et de lui-même. En échange, il lui promet la mort d’ici à la fin du mois et lui conseille, dans l’attente, de profiter de la vie le plus intensément possible.
Peu après, Arthur est victime d’étranges accidents dont il échappe par miracle. Il s’en effraie, et, après avoir rencontré la ravissante Alexandrine, ethnologue le jour et strip-teaseuse le soir, l’envie de mourir lui passe tout à fait.
Accompagné de Léon, son fidèle valet, Arthur se met en quête de Mister Goh, parti méditer dans l’Himalaya. Après maintes aventures dangereuses et saugrenues, ils reviennent à Hong Kong, que n’avait jamais quitté Mister Goh. Ce dernier, qui révèle à Arthur ne pas avoir engagé de tueur, se réjouit de l’efficacité de son remède.
Mais la mère d’Alice, impatiente de toucher le magot de l’assurance, passe un accord avec l’Al Capone des Mers du Sud, qui lance aussitôt des nuées de tueurs aux trousses d’Arthur. Celui-ci parvient, au prix de nombreux exploits, à échapper à la mort jusqu’à ce que le contrat d’assurance prenne fin.
Il épouse Alexandrine, tandis qu’Alice se console avec Léon. C’est alors qu’il apprend que sa ruine était une fausse nouvelle. Le milliardaire sombre à nouveau dans la déprime.
Interprètes
Jean-Paul Belmondo : Arthur Lempereur
Ursula Andress : Alexandrine Pinardel
Jean Rochefort : Léon, le valet d’Arthur
Darry Cowl : Biscoton, le fondé de pouvoir d’Arthur
Maria Pacome : Suzy Ponchabert, mère d’Alice
Valérie Lagrange : Alice Ponchabert, fiancée d’Arthur
Valéry Inkijinoff : Mister Goh
Joe Saïd : Al Capone des mers du Sud
Mario David : le sergent Roquentin
Paul Préboist : l’adjudant Cornac
Jess Hahn : Cornelius le soupirant de Suzy
Equipe
Production : Les Films Ariane – Les Artistes Associés (Paris) – Vidès (Rome)
Producteurs : Alexandre Mnouchkine, Georges Dancigers
Scénario : Daniel Boulanger et Philippe de Broca, inspiré du roman homonyme de Jules Verne
Dialogues : Daniel Boulanger
Directeur de la photographie : Edmond Séchan
Opérateur : Jean-Paul Schwartz assisté de Guy Delattre
Montage : Françoise Javet assistée de Nicole Gauduchon et Chantal Delattre
Musique : Georges Delerue
Ingénieur du son : Antoine Bonfanti
Décor : François de Lamothe
Ensemblier : Raymond Gabutti
Accessoiriste : Georges Iaconelli
Costumes : Jacqueline Moreau
Maquillage : Maguy Vernadet
Coiffeuse : Manuella Modave
Directeur de production : Philippe Modave
Régisseurs généraux : Philippe Modave et Jean Mottet
Assistants-réalisateurs : Claude Pinoteau et Georges Pellegrin
Script : Patrick Aubrée
Photographe : Raymond Voinquel
Attaché de presse : Dick Overstreet
Cascades : Gil Delamare
Conseillers aéronaval : Charles Dolfuss, Jean Lesqui
Génériques et trucages : Jean Fouchet
Détails
Durée : 110 minutes
Tournage : 5 janvier – 14 mai 1965
Extérieurs : Népal, Hong Kong, Inde, Malaisie
Distribution : les Artistes Associés
Sortie à Paris : 3 décembre 1965
Box office : 416 743 entrées en huit semaines dans plusieurs salles parisiennes
Bande annonce
Liste Allociné pour VOD
Photos
À savoir
- « Après L’Homme de Rio », explique De Broca, « j’étais comme un enfant gâté, j’étais presque agacé par le succès du film. À l’époque, ça m’a paru exagéré. » Aussi, lorsque les producteurs Alexandre Mnouchkine et Georges Dancigers lui proposent d’adapter Les Tribulations d’un Chinois en Chine de Jules Verne, il saute sur l’occasion. « Je me suis dit : « Ah, vous voulez du spectacle ! Eh bien vous allez voir ce que vous allez voir ! » J’ai donc enclenché la vitesse supérieure : j’ai pris la plus belle fille du monde, les paysages les plus exotiques, j’en ai encore rajouté dans le chapeau. » Au final, le cinéaste avouera ne pas beaucoup aimer le film. « Il y en a trop. Mais c’est de ma faute, j’en suis totalement responsable. J’ai voulu faire un super-Barnum. » (Philippe de Broca, Henri Veyrier, 1990)