Le Farceur
– 1961 –
Édouard, jeune séducteur bohème, passe d’une conquête à l’autre jusqu’au jour
où il succombe sous le charme de la belle Hélène, femme d’un industriel prospère.
Attirée par la fantaisie de cette vie extravagante, elle quitte son mari pour
s’apercevoir rapidement que la sécurité, elle aussi, a ses charmes…
Résumé
Gai, élégant, plein de charme, Édouard Berlon néglige de gagner sa vie en exploitant les nombreux talents dont il est doué, car il consacre la totalité de son temps à l’art d’aimer, allant d’une femme à l’autre sans plus s’attacher.
Il vit donc chez son Oncle Théodose, aux côtés de son ex-femme, Pilou, de son frère Guillaume, qui est devenu le mari de celle-ci, et de la bonne, Olga, qu’il va souvent rejoindre dans sa chambre. Guillaume fait vivre tout ce petit monde en réalisant des romans photos historiques auxquels tous participent en assurant la « figuration »…
Un jour, fuyant par les toits un lit inopportunément assiégé par le mari jaloux, Édouard fait la connaissance d’Hélène Laroche, la jolie femme d’un industriel prospère. Mais la jeune personne, quelque peu froide et distante, lui résiste. Aussitôt tombe-t-il illico amoureux d’elle. Il l’assiège alors si bien de visites et d’appels téléphoniques qu’Hélène s’apprivoise un peu et se laisse emmener chez Théodose.
Comme elle s’ennuie auprès d’un mari que passionnent uniquement l’argent et les affaires, elle est séduite par cette famille si peu conventionnelle et par cette vie de bohème si différente de la sienne. Mais elle reste sur son quant-à-soi. Alors, Édouard perd sa gaieté, ne quitte plus la maison, tombe malade ou presque. On envoie Pilou en ambassade auprès d’Hélène qui, touchée, vient voir Édouard. Gagnée par l’ambiance fantaisiste et l’attention qu’elle ne trouve pas chez son mari, elle s’installe avec Édouard dans une auberge des environs de Paris.
Mais, elle ne s’adapte guère au rythme de vie de celui-ci et commence à regretter le luxe auquel elle est habituée. Elle décide de quitter Édouard qui, de son côté, s’est aperçu que, son désir assouvi, il y a loin de ses rêves au couple. Aussi, quand elle vient lui annoncer sa décision, le surprend-t-elle en train de courtiser la soubrette de l’auberge.
Interprètes
Jean-Pierre Cassel : Édouard Berlon
Anouk Aimée : Hélène Laroche
Geneviève Cluny : Pilou, femme de Guillaume
Anne Tonietti : Olga, la servante
Georges Wilson : Guillaume Berlon, frère d’Édouard
Pierre Palau : l’oncle Théodose
François Maistre : André Laroche, époux d’Hélène
Et Jean-Pierre Rambal, Liliane Patrick et Irène Chabrier
Equipe
Production : Ajym film (Roland Nonin et Claude Chabrol)
Scénario : Philippe de Broca et Daniel Boulanger
Dialogues : Daniel Boulanger
Directeur de la photographie : Jean Penzer (Standard – N & B)
Opérateur : Pierre Lhomme
Montage : Laurence Méry
Musique : Georges Delerue
Ingénieur du son : Jean Labussière
Décor : Jacques Saulnier
Maquilleur : Billy Bonnard
Directeur de production : Roland Nonin
Régisseur général : Tonio Suné
Assistant-réalisateur : Georges Pellegrin
Scripte : Andrée François
Attaché de presse : Jean Laporte
Photographe : Silvère Pierre
Détails
Durée : 88 minutes
Tournage : 14 mars au 30 avril 1960, Studios de Saint-Maurice
Extérieurs : Paris
Distribution : Films Fernand Rivers
Sortie à Paris : 20 janvier 1961
Box-office : 66 666 entrées en 13 semaines dans une salle parisienne
Bande annonce
À savoir
- Six mois à peine après la fin du tournage des Jeux de l’amour (qui n’est pas encore sorti), Philippe de Broca enchaîne avec celui du Farceur, encouragé en cela par Claude Chabrol. Il engage à nouveau Jean-Pierre Cassel, plus bondissant et virevoltant que jamais.
- On trouve dans ce deuxième film des thèmes qui deviendront récurrents dans l’œuvre de De Broca comme la famille recomposée. Le personnage d’Édouard lui-même, cet « être inconséquent et immature, passant rapidement à autre chose dès lors qu’il a obtenu ce qu’il désirait », préfigure en quelque sorte celui du Cavaleur, réalisé vingt ans plus tard, « un héros également prénommé Édouard (et incarné par Jean Rochefort), proche de celui du Farceur en de multiples points – mais pas forcément les meilleurs. » (Philippe de Broca, un monsieur de comédie, P. Sichler et L. Benyayer, Neva, 2020)