Un monsieur de compagnie
– 1964 –
Incapable de travailler, Antoine se sert de son charme et de son insolence pour trouver
protection auprès d’un milliardaire entre Paris, Rome et Londres. Une vie de rêve…
Résumé
Le réveil tire Antoine d’un vilain cauchemar : il rêvait qu’il travaillait ! C’est avec soulagement qu’il se retrouve en train de pêcher à la ligne auprès de son grand-père qui lui enseigne « de ne pas perdre sa vie à la gagner ».
Hélas le vieillard meurt, laissant seul et sans argent son petit-fils, qui décide alors de tirer profit de son héritage : une lunette astronomique qu’il installe sur la butte Montmartre. Il exploite ainsi la crédulité d’un marchand de glaces, dont il séduit la petite amie.
Mais aussitôt que celle-ci parle mariage, Antoine prend la fuite. Il échoue chez un prince richissime souffrant d’ennuis chroniques, qui l’établit chef de gare de son chemin de fer miniature. Comme le prince est vraiment trop fou et que ce travail l’épuise, Antoine fuit de nouveau…
À Rome, après avoir trouvé bon accueil chez la très disponible épouse d’un boulanger travaillant de nuit, Antoine capte l’attention d’un avocat fortuné en se faisant passer pour un ami de son fils défunt. Il coule des jours heureux chez son protecteur qui, hélas, pousse un jour la générosité jusqu’à lui offrir une situation…
À Londres, Antoine trouve une nouvelle protection auprès d’un milliardaire auquel il a disputé un tableau dans une vente aux enchères sans avoir un sou vaillant. Mais son bienfaiteur, qu’il a suivi à Paris, adopte son idée de faire don du tableau à ses ouvriers. Antoine fait ainsi connaissance d’Isabelle, qu’il épouse peu après.
Le couple vit dans un pavillon de banlieue, que le jeune homme quitte chaque matin pour se rendre à l’usine sidérurgique où il travaille. Antoine soudain se réveille. Et c’est avec un infini soulagement qu’il se retrouve en train de pêcher aux côtés de son grand-père.
Interprètes
Jean-Pierre Cassel : Antoine Mirliflor
Jean-Claude Brialy : le prince
Irina Demick : Nicole
Catherine Deneuve : Isabelle
Annie Girardot : Clara la femme sur la plage
Valérie Lagrange : Louisette la soubrette du prince
Sandra Milo : Maria la femme du boulanger
Adolfo Celi : Benvenuto l’avocat
Marcel Dalio : le milliardaire Alexandre Darius Socratos
André Luguet : le grand-père d’Antoine
Jean-Pierre Marielle : Balthazar le vendeur de glaces
Irène Chabrier : Ernestine la repasseuse
Renée Passeur : la patronne d’Ernestine
Rosy Varte : la mère d’Isabelle
Sacha Briquet : le fondé de pouvoir du milliardaire
Jacques Dynam : Julien le père d’Isabelle
Christian Lude : le notaire
Memmo Carotenuto : le flic
Rosemarie Dexter : l’étudiante de l’école des beaux-arts
Gamil Ratib : l’oriental à la vente aux enchères
Hubert Deschamps : le prêtre à la télévision
Giustino Durano : le professeur Gaetano à l’école des beaux-arts
Jess Hahn et Jacqueline Jefford : le couple de touristes
Geneviève Fontanel : l’amie du milliardaire
Bernard Musson : le concierge
Louise Chevalier : sa femme
Guy Pierauld : le commentateur du match
Marcel Charvey : le deuxième client de l’hôtel
Equipe
Production : Films Julien Derode – P.E.C.F – Les Films du Siècle (Paris) – Ultra film (Rome)
Producteur : Julien Derode
Scénario : Henri Lanoë et Philippe de Broca d’après le roman homonyme de André Couteaux
Dialogue : Henri Lanoë et Philippe de Broca
Directeur de la photographie : Raoul Coutard (Standard-Eastmancolor)
Opérateurs : George Liron, Philippe Brun
Montage : Françoise Javet
Musique : George Delerue
Ingénieur du son : Jacques Carrère
Décor : Pierre Duquesne
Maquilleur : Georges Bouban
Directeur de production : Christian Ferry
Régisseur général : Jacques Pradel
Assistant réalisateur : Georges Pellegrin
Script : Sylvette Baudrot
Attachée de presse : Mouny Frohwith
Génériques : Jean Fouché
Détails
Durée : 92 minutes
Tournage : 20 avril – 13 juin 1964, studios de Boulogne
Extérieur : Paris, Rome, Londres
Distribution : 20th Century-Fox
Sortie à Paris : 4 novembre 1964
Box office : 128 742 entrées en trois semaines dans cinq salles parisiennes
Liste Allociné pour VOD
Photos
À savoir
- Après le triomphe de L’Homme de Rio, Philippe de Broca change de style et revient à un ton plus intimiste. Jean-Pierre Cassel lui a proposé d’adapter le roman d’André Couteaux dont le cinéaste (avec l’aide de Pierre Lanoë) n’a gardé que le postulat de base : un homme peut parfaitement vivre sans travailler ni gagner d’argent. Une ode à la paresse, en quelque sorte.
- Pour le personnage d’Antoine, explique Philippe de Broca, l’ennemi « c’est l’effort, quel qu’il soit, sauf avec les femmes. Ce qui m’importe, c’est la rapidité des situations et la recherche d’un ton entre le réel et le rêve. Je regrette de ne pas vivre comme ça, ce côté anarchiste me séduit car je vois dans tous les systèmes des contradictions, certes nécessaires, avec leurs défauts et leurs qualités. Je déteste les contraintes. Je déteste jouer un personnage. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai tout fait éclater autour de moi, tant dans ma vie publique que privée. Mes films ne sont pas autobiographiques mais représentent tout de même un défoulement. Si seulement ce qui nous arrive dans la vie pouvait toujours être drôle. » (Les Lettres françaises, 5 février 1964)