Chouans !

– 1988 –

1793, la Terreur s’abat sur la France. Savinien de Kerfadec a élevé ses deux fils légitimes et une enfant trouvée, Céline, dans la haine de la guerre. Sur la terre vendéenne meurtrie par la guerre, les frères sont écartelés entre les camps opposés. L’un épouse la cause des révolutionnaires,
les « Bleus », l’autre celle des Chouans, les « Blancs », au désespoir du père et de Céline…

Résumé

Bretagne, fin du XVIIIe siècle. Sa femme étant morte en couches, le comte Savinien de Kerfadec élève seul son fils Aurèle de même que Céline, qu’il a recueillie, bébé abandonné sous le porche de l’église, la nuit même de la naissance d’Aurèle. Un peu plus tard, il adopte un jeune garçon à l’esprit vif, Tarquin, qui a fui le séminaire.

Homme bon et généreux, esprit tolérant et éclairé, ami de quelques grands esprits du temps et inventeur d’une machine volante, Kerfadec, qui a élevé « ses » enfants selon ses principes, se réjouit à l’annonce de la prise de la Bastille. Il suit donc avec enthousiasme le mouvement révolutionnaire auquel ont adhéré Tarquin et Céline, alors que Aurèle, amoureux de celle-ci qui lui a préféré celui-là, s’exile en Amérique…

En 1793, la Guerre Civile éclate. Considérant que les uns et les autres partagent les torts dans ce conflit, Kerfadec se refuse à prendre parti. Il s’enferme dans sa tour d’ivoire et se consacre à ses inventions alors que les alentours sont à feu et à sang.

Cependant la folie du monde va bientôt contaminer son entourage. Tarquin, devenu un Conventionnel pur et intransigeant, a été nommé Commissaire du Peuple et mène la répression dans la région. De retour des États-Unis, l’impulsif et romantique Aurèle rejoint naturellement une bande d’insurgés menés par le baron de Tiffauges, un hobereau imbécile et fanatique qu’il devra abattre, et la belle et aristocratique Olympe de Saint-Gildas, qui finira sur la guillotine. Quant à Céline, devenue institutrice révolutionnaire, face à la folie de Tarquin, elle se rapproche d’Aurèle et se transforme en pasionaria de la chouannerie.

Viviane, la jeune servante qui partageait sa couche, est tuée par les Bleus et Aurèle est promis à la guillotine. Kerfadec sort de sa réserve et se présente aux Républicains en arborant sur sa poitrine le Sacré-Cœur. C’est alors que Céline donne la mort à Tarquin qui la reçoit comme une délivrance. La jeune femme enfermée dans une forteresse pour y être exécutée, Savinien et Aurèle, qui se sont échappés, la libèrent. Kerfadec se sacrifie pour le salut des deux jeunes gens qui fuient à bord de sa machine volante.

Interprètes

Philippe Noiret : Savinien de Kerfadec
Sophie Marceau : Céline
Lambert Wilson : Tarquin
Stéphane Freiss : Aurèle
Jean-Pierre Cassel : Baron de Tiffauges
Roger Dumas : Bouchard
Jean Parédès : le chapelain
Raoul Billeray : Grospierre
Charlotte de Turckheim : Olympe de Saint-Gildas
Clotilde Delvaux : Jeanne
Isabelle Gélinas : Viviane
Jean Herlin : Marquis de Saint-Gildas
Jacques Jouanneau : Blaise
Maxime Leroux : le prêtre réfractaire
Vincent Schmitt : Loïc
Claude Aufaure : Croque au Sel
Jacqueline Doyen : l’abbesse
Vincent de Bouard : Yvon
Mickael Gempart : le général
Luc-Antoine Diquero : le sergent Pierrot
Michel Degand : le prêtre jureur
Emmanuelle Meyssignac : Clémence
Gwenaelle David : Céline à 10 ans
Jérôme Ortais : Aurèle à 10 ans
Louis-Marie Seguela : Tarquin à 10 ans
Frédéric Saurel : le fils Bouchard
André Burton : le notaire
Alain Marie : le clerc de notaire
Yvane Daoudi : Madame Bouchard
Maiti Lebelle : une marquise
Jean Zaluski : Louis XVI
Mario Luraschi : le messager
Éric Vignier : le secrétaire de Tarquin
Julien Rochefort : le sergent-chef
Yann Guillemot : Alain Guégan
Jude Le Paboul : l’aubergiste
Yvon Back : le garde rescapé
Jean Le Scouarnec : Guérande
Et le groupe folklorique Kevrenn’alre

Equipe

Production : Partner’s Production – Films A2 – Canal+ – C.N.C.
Producteur : Ariel Zeitoun
Scénario : Daniel Boulanger et Philippe de Broca
Adaptation : Jérôme Tonnerre
Dialogues : Daniel Boulanger
Directeur de la photographie : Bernard Zitzermann
Opérateur : Daniel Leterrier
Montage : Henri Lanoë assisté de Monique André
Musique : Georges Delerue
Ingénieur du son : Jean-Charles Ruault assisté de Pierre Davoust
Bruitage : Jérôme Lévy, Alain Lévy
Mixage : Joël Beldent, Jacques Thomas-Gérard
Décors : Jacques Bufnoir assisté de Bénédict Beaugé et Thomas Chevalier
Ensembliers : Tony Egry, Marie-Noëlle Giraud
Costumes : Yvonne Sassinot de Nesle
Habilleuses : Monique Dury, Yvette Bonnay
Maquillage : Évelyne Biot, Cédric Gérard, Michel Deruelle
Coiffures : Jean-Pierre Berroyer, Gabriel Pélardy
Casting : Shula Siegfried, France Arnaud
Directeurs de production / producteur exécutif : Maurice Illouz, Daniel Deschamps
Régisseur : Yves Dutheil
Assistants-réalisateurs : Laurent Laubier, Christian Merret-Palmair
Scripte: Carole Fèvre
Photographe : Jean-Pierre Fizet
Attachés de presse : Dominique Segall, Isabelle Sauvanon
Réalisateur deuxième équipe : Jean-Claude Ventura
Photographie deuxième équipe : Guy Delattre
Cascade : Daniel Perche, Mario Luraschi
Effets spéciaux : Georges Demetreau

Détails

Durée : 145 minutes
Durée version télévisée : 52 minutes x quatre épisodes
Tournage : 21 juillet – 3 novembre 1987
Extérieurs : Locronan, Domaine de Trévarez à Saint-Goazec (Finistère), Bretagne
Distribution : U.G.C.
Sortie à Paris : 23 mars 1988
Box office : 1 634 829 entrées en 12 semaines dans 43 salles

Bande annonce

Liste Allociné pour VOD

Allociné

Photos

À savoir

  • Philippe de Broca : « J’ai voulu retrouver le souffle époque qui animait Hugo et Stendhal au XIXème siècle. Un style oublié, la comédie héroïque, l’ambiance cape et épée… Désormais, je veux être pris au sérieux. Je ne veux plus être considéré comme un dilettante du cinéma français. À présent, je suis studieux. J’ai passé sept années de ma vie à accoucher des Chouans, quatre mois à tourner ce film… J’ai maintenant 54 ans et j’ai l’impression de ne rien avoir appris depuis que je fais du cinéma. » (VSD, 22 octobre 1987)
  • Il existe deux versions de Chouans ! : une de deux heures et demi pour les salles de cinéma et une autre de quatre fois 55 minutes pour la télévision (diffusée en janvier et février 1990).
  • « Quand Philippe a trouvé Stéphane Freiss, il était heureux », raconte le scénariste Jérôme Tonnerre à propos de l’interprète de Aurèle de Kerfadec. « La figure du « jeune homme » est très importante dans ses films. C’est souvent son double, comme Cassel l’avait été, jusqu’à un étrange mimétisme physique. En Stéphane Freiss, il l’avait trouvé encore une fois. » L’acteur gagnera pour sa prestation le César du meilleur espoir masculin.
  • Philippe de Broca retrouve une dernière fois Jean-Pierre Cassel, l’acteur de ses premiers films et son alter ego, 24 ans après Un monsieur de compagnie.

Affiches

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