Quand Philippe de Broca faisait l’acteur…
Quand Philippe de Broca
faisait l’acteur…
Philippe de Broca a plusieurs fois fait des apparitions dans ses films, et dans les films de ses amis. On ne peut pas vraiement les comparer à celles d’Alfred Hitchcock, car elles sont pour la plupart invisibles là où celles du Maître du suspense étaient devenues un passage obligé, un gag…
La première fois où l’on peut apercevoir Philippe de Broca, c’est dans Le Beau Serge, réalisé par Claude Chabrol en 1958. Philippe de Broca est assistant réalisateur sur ce film, et apparaît en compagnie de Claude Chabrol dans une petit scène face à Gérard Blain et Jean-Claude Brialy.
Également assistant sur Les Quatre Cents Coups, il apparaît lors de la scène de la fête foraine, en compagnie du réalisateur François Truffaut.
En 1960, il réalise son premier film, Les Jeux de l’amour, et apparaît comme figurant dans la scène du cabaret « Le Bateau mouche », un paquet de lessive à la main.
Deux ans plus tard, il crie « Les Aristocrates à la Lanterne » dans Cartouche.
Dans Les Veinards, en 1963, dont il signe l’un des sketches, il est un passant qui se prend une affiche sur la tête.
L’année suivante, il tient un véritable rôle dans Les Petites Demoiselles, un court-métrage de Michel Deville, tourné pour la télévision, où il joue un jeune homme timide, face à Macha Méril et Françoise Dorléac.
En 1966, dans Le Roi de cœur, il est le jeune Adolf Hitler et donne la réplique à Daniel Boulanger, scénariste du film, mais qui faisait aussi un peu l’acteur à cette époque là : « J’ai fais Adolf Hitler car l’acteur prévu n’arrivait pas à prononcer sa réplique en allemand ».
D’autres fois, c’est avant tout pour des raisons économiques qu’il fait le « figurant ». Ainsi, il se teint les cheveux en blond pour Le Diable par la queue, où est un campeur suédois le temps de quelques scènes.
Dans Le Magnifique, il est l’un des deux plombiers qui passent chez François Merlin, et qui seront assassinés par Bob Sinclar au Mexique. Dans le même film, on peut aussi le deviner dans la scène d’ouverture, lorsque l’agent secret est dans la cabine téléphonique. Il passe à deux reprises devant la cabine et on peut deviner son reflet dans la vitre.
Philippe de Broca a aussi joué les metteurs en scène, dans Le Cinéma de Papa de Claude Berri en 1971, et dans Meilleur espoir féminin de Gérard Jugnot en 2000.