Julie Pot-de-Colle
– 1977 –
En voyage au Maroc, Jean-Luc se retrouve à aider Julie, qui vient de tuer son mari.
Parvenue à Paris, Julie continue à envahir sa vie, au point d’en bousculer les codes.
Jean-Luc succombera-t-il au charme de Julie ?
Résumé
Fondé de pouvoir d’une grande banque européenne, Jean-Luc Farlot se rend au Maroc pour étudier le financement d’un complexe touristique futuriste. Au cours d’un dîner avec des personnalités marocaines, une vive altercation oppose Julie Chardon avec son brutal époux, l’architecte du projet, qui l’entraîne dans une autre pièce.
Les convives s’étant discrètement éclipsés, Jean-Luc est seul quand Julie réapparaît et lui annonce qu’elle vient de tuer son mari en lui assénant un coup sur le crâne. Elle manifeste une telle frayeur à l’idée de passer plusieurs années en prison que le dynamique cadre commet la folie de l’aider à maquiller le crime en accident.
Mais comme Julie, soudain prise de remords, menace d’aller se dénoncer à la police, il est contraint de l’emmener à Paris car, désormais compromis, il serait accusé de complicité. Dans la capitale, Jean-Luc retrouve sa vie trépidante et absorbante, de même que sa fiancée Delphine, qui n’est autre que la sœur de son patron.
Tout irait pour le mieux si Julie, brusquement résolue à changer les habitudes de vie austères de son sauveur, n’envahissait pas progressivement son existence, surgissant inopinément, mettant sens dessus dessous son strict planning. Jean-Luc, qui commence à douter de ses choix, rate de ce fait rendez-vous, conseils d’administration, conférences et déjeuners. Si bien qu’il perd son poste et sa fiancée, peu avant d’être arrêté et remis aux autorités marocaines qui l’accusent du meurtre de Chardon.
Par chance, son dictaphone resté branché dans la pièce du meurtre l’innocente : seulement assommé par Julie, Chardon a été tué par Peyrat, son assistant, qui, après le départ de Julie, a profité de l’occasion pour se venger des vexations continuelles que lui faisait subir son patron. Jean-Luc et Julie peuvent enfin filer le parfait amour.
Interprètes
Marlène Jobert : Julie Chardon
Jean-Claude Brialy : Jean-Luc Farlot
Christian Alers : Peyrac, l’assistant
Philippe Rouleau : François Chardon
Alexandra Stewart : Delphine
Catherine Alric : l’infirmière
Salaheddine Ben Moussa : le chauffeur
Jean-Claude Carrière : le conseiller
Alain David : Jacques
Moulay El Alaoui : le commissaire marocain
Anna Gaylor : Mademoiselle Poinsot, la secrétaire
Hélène Hilly : une concierge
Maurice Illouz : Akbach
Mohamed Karouane : l’inspectateur marocain
René Kolldehoff : Monsieur Heinzel
Francis Lemaire : Monsieur Tamer
Albert Michel : un voyageur
Antoine Mosin : le patron de l’hôtel
Alexandre von Sivers : un secrétaire
Georges Yacoubian : un technocrate
Jacques Boudet : le commissaire
Louis Navarre : le médecin
Equipe
Production : Les Films de l ‘Alma-SFP-FR3
Producteur exécutif : Simone Allouche
Producteur délégué : Serge Laski
Scénario : Jean-Claude Carrière d’après le roman « Chains of Pity » de Peter de Polnay
Dialogues : Jean-Claude Carrière
Directeur de la photographie : René Mathelin
Opérateur : Jean-Paul Berrou assisté de Georges Casha et Daniel Smague
Montage : Henri Lanoë assisté de Annick Menier et Renée Deschamps
Musique : Georges Delerue
Ingénieur du son : Jacques Rabeuf assisté de Michel Picardat
Mixage : Jean Nény
Bruitage : Jean-Pierre Lelong
Décors : François de Lamothe assisté de Hassan Selkane
Ensemblier : Claude Suné
Accessoiriste : Angelo Rizzi
Costumes : Colette Breil, Francesco Smalto (pour Jean-Claude Brialy)
Maquillage : Jacky Raynal, Léone Noël
Coiffeuse : Janique Roda
Directeur de production : Daniel Deschamps
Régisseur général : Alain Arthur
Assistant réalisateur : Jean-Claude Ventura, Larbi Bennani
Scripte : Suzanne Durrenberger
Photographes : Jean-Pierre Fizet, Georges Pierre
Attaché de presse : Claude le Gac
Détails
Durée : 95 minutes
Tournage : 22 novembre 1976 – 15 janvier 1977
Extérieurs : Maroc, Paris et région parisienne
Distribution : S. N. Prodis
Sortie à Paris : 20 avril 1977
Box office : 171 610 entrées en cinq semaines dans 21 salles parisiennes
Photos
À savoir
- Abandonné par Guy Casaril puis Édouard Molinaro, Julie Pot-de-Colle est récupéré par de Broca, disponible après le refus d’Yves Montand de tourner Ce cher Édouard (qui deviendra Le Cavaleur avec Jean Rochefort en 1979).
- Philippe de Broca : « Je raconte l’histoire d’un homme qui mène une vie sinistre. Et j’aime bien la fantaisie qui survient dans une vie pas gaie. Au-delà des mésaventures d’un jeune homme bien rangé, empoissonné par une jeune femme un peu folle, ce sont deux mondes, deux conceptions de la vie que je confronte. Julie, interprétée par Marlène Jobert, n’est pas du tout une fille capricieuse. Elle a sa propre lucidité. Pour rendre service à celui qui l’a sauvée, elle décide de lui apprendre à vivre autrement, même si pour cela elle doit le démolir. Il y a beaucoup de gens à qui cela devrait arriver. Mon personnage masculin a beaucoup de chance. » (Le Quotidien de Paris, 26 avril 1977)